Pourtant elle avait l’air intéressée…
Tu as sûrement vécu ce scénario. Tu abordes une jolie femme. Elle réagit bien. Elle sourit. Elle s’investit dans la conversation.
Quelques instants plus tard, le courant ne passe plus. Le fossé psychologique devient de plus en plus grand.
Elle semble s’ennuyer de plus en plus.
Elle répond de plus en plus brièvement. “Oui…” “Non…” “Parfois…”
Elle part…
Ta voix interne : “Putain ? Que s’est-il passé ? Pourtant elle avait l’air intéressée ?”
Ce qui vient de se passer ? Tu as probablement commis une ou plusieurs de ces 15 erreurs.
Les voici…
Parler aux femmes, erreur n° 1 : enchaîner les questions
L’enquête de la mort, tu connais ? Ce terme pour désigner ce phénomène classique, c’est mon pote Wim qui me l’a appris. L’enquête de la mort, c’est quoi ? C’est un enchaînement de questions – souvent des questions prévisibles.
Après l’avoir abordée : “Tu t’appelles comment ?”
Elle : “Marie…”
Il continue : “Tu viens ici souvent ?”
Elle : “De temps en temps…”
Lui : “Euh… Tu fais quoi dans la vie ?” “Tu aimes sortir le weekend ?” “C’est quoi ta musique préférée ?” “Tu aimes voyager ?” “Tu fais du sport ?” Et ainsi de suite…
Résultat ?
Une pseudo-conversation fade et ennuyeuse qui se termine en une à deux minutes. Quand tu abordes une femme il y a toujours une tension, une curiosité, une excitation… L’enquête de la mort détruit cette tension initiale très rapidement.
La solution : utilise plus de phrases affirmatives et tends-lui des perches. Voici un exemple… Au lieu de lui demander : “Tu aimes sortir le week-end ?”, dis-lui : “Je suppose que tu aimes sortir le week-end.”
Et lui tendre des perches, c’est quoi ? C’est lui fournir une petite information incomplète pour l’aider à contribuer à la conversation.
Par exemple : “Je viens t’aborder parce que tu m’as l’air sympa et j’avais envie de te dire bonjour. Pour moi, après avoir décroché ce grand contrat au boulot, faire ta connaissance est de loin une plus belle récompense que d’aller au resto avec mon patron.”
Tu ne lui parles pas du contrat pour frimer, mais pour stimuler sa curiosité. Neuf fois sur dix elle te demandera : “C’est super gentil, merci. Et tu fais quoi exactement comme boulot ?”
Erreur n° 2 : poser trop de questions fermées
Une question fermée est une question dont la réponse est “oui” ou “non”. “Est-ce que tu viens ici souvent ?” est un exemple. Qu’est-ce qu’elle peut bien répondre à ça ? Oui, non, parfois, pas vraiment… Bref, pas grand-chose.
Pourquoi ne vaut-il mieux pas poser des questions fermées ? Premièrement, elles demandent plus d’investissement pour les poser que pour y répondre. Pour séduire une femme, mieux vaut la faire s’investir. Car plus on s’investit, plus on s’attache. Et deuxièmement, en posant des questions fermées tu risques de lancer… l’enquête de la mort.
La solution : pose plus de questions ouvertes. Au lieu de lui demander “Est-ce que tu viens ici souvent ?”, demande-lui : “Qu’est-ce que tu trouves de cet endroit ?” Là, elle devra réfléchir pour te répondre. Et sa réponse sera plus longue. Bref, en lui posant plus de questions ouvertes, tu l’incites à s’investir plus.
Petite parenthèse : les questions fermées ne sont pas interdites. Tu peux en poser, mais essaye d’en poser moins souvent.
Erreur n° 3 : lui faire trop de compliments
J’adore faire des compliments aux femmes. Mais ! Il ne faut pas en faire trop, car ça fait lèche-cul désespéré qui essaye de “l’acheter”.
La solution : si tu veux lui faire un compliment, alors fais en sorte qu’il est sincère et… mérité ! Un compliment mérité est un compliment pour lequel elle a fait des efforts. Si tu lui dis sincèrement : “Tu as de beaux yeux.”, c’est ok (quoique)… Mais elle ne peut rien y faire. Elle est née avec.
C’est mieux de lui dire : “J’adore ton style. Ta robe est assortie à tes beaux yeux bleus.” Ainsi le compliment devient une récompense pour ses efforts — elle a fait l’effort d’assortir sa robe à ses yeux.
En faisant des compliments sincères et mérités, le nombre et la fréquence de tes compliments diminueront automatiquement et ils seront appréciés davantage.
Pour en savoir plus sur l’art du compliment, clique sur le lien ici à gauche.
Erreur n° 4 : parler trop longtemps d’un seul sujet
Lui : “Tu fais quoi comme travail ?
— Je suis consultante en finances.
— Ah bon ? Quel est ton avis sur la crise économique ?
— Les banques prennent plein de risques sur le dos du contribuable pour faire plus de bénéfices. Si leurs affaires marchent bien, ils gardent les profits. Si ça va mal, alors c’est nous qui devons venir à leur rescousse en payant des impôts. Je ne trouve ça pas juste.
— Je suis d’accord avec toi. Mon oncle a perdu beaucoup d’argent à cause de la crise des prêts hypothécaires à haut risque. C’est quoi la solution, tu penses ?
— Le système est compliqué. Il a plein de mesures envisageables.
— Comme par exemple ?
— Ben, il devrait y avoir des règles plus strictes pour les banques commerciales. Bla bla bla…”
Imagine que tu mènes cette conversation avec une femme que tu viens d’aborder. Ça donne envie de faire dodo.
Parler trop longtemps d’un seul sujet, surtout au début de l’interaction, détruit l’enthousiasme et la tension initiale.
La solution : change tout simplement de sujet. Pas besoin de faire des transitions fluides. Tu peux sauter d’un sujet à l’autre.
Toi : “Tu fais quoi comme travail ?
— Je suis consultante en finances.
— Mon oncle vient de perdre beaucoup d’argent à cause de la crise. Enfin, bref… Je ne me suis pas encore présenté. Je m’appelle…”
Parler aux femmes, erreur n° 5 : frimer
“J’habite dans une grande villa. J’ai une Porche. Je gagne 5000€ par mois. J’ai un doctorat en économie. Je ne porte que du Gucci et de l’Armani.”
Les femmes détestent les frimeurs. Point barre !
Les gens qui friment demandent de la validation. Ils veulent qu’on leur dise : “Waouw ! Tu es fantastique.” Frimer n’est rien d’autre qu’un signe d’incertitude. Et c’est ainsi que les femmes le perçoivent, comme de l’incertitude.
La solution est simple. Ne frime pas ! Si tu portes de l’Armani, elle le verra. Pas besoin de le lui dire. Si tu as un doctorat en économie, elle l’entendra. Contente-toi d’en savoir plus sur elle et de dévoiler non pas tes exploits, mais ta personnalité.
Erreur n° 6 : croire que c’est uniquement toi qui doit garder la conversation en marche
Après avoir abordé une femme, neuf fois sur dix tu te dis : “Je dois dire quelque chose. Je dois dire quelque chose. Vite… Vite… Je dois à tout prix éviter le blanc dans la conversation. Sinon elle risque de s’ennuyer et de partir. Vite… Vite…” Tu commences à stresser et tu rechutes dans… l’enquête de la mort.
Oui, tu dois faire un minimum d’efforts pour contribuer à la conversation. Mais ce n’est pas qu’à toi à garder la conversation en marche. Elle en est également responsable.
La solution : pose-lui une question ouverte et… plus rien. Silence… Montre-lui via ton langage du corps – en la regardant droit dans les yeux et sans bouger – que tu attends une réponse.
Erreur n° 7 : essayer de dire des trucs originaux
Je reçois beaucoup d’e-mails me demandant mes phrases de drague les plus puissantes. Je n’en ai pas… Pour séduire une femme tu n’as pas besoin de l’impressionner avec ton (manque) d’originalité. Au contraire. En essayant d’être original tu ne fais que te mettre la pression inutilement. Plus tu te mets la pression, plus tu risques de bloquer.
La solution : relax… Détends-toi… Tu n’as pas besoin d’être original. Mieux vaut être “normal” qu’original. Parle-lui normalement. Pose-lui une question ouverte. Raconte-lui une petite histoire. Whatever…
Parler aux femmes, erreur n° 8 : insister
“Allez… S’il te plaît… T’es sûre? Vraiment pas ? Et pourquoi tu ne veux pas ?” T’as déjà dit ça à une femme qui refuse de te donner son numéro ou de sortir avec toi ? Et combien de fois est-ce que ça a marché ? Exactement… Zéro !
La solution : n’insiste pas. Si elle refuse, change tout simplement de sujet et fais-lui une autre proposition un peu plus tard.
Toi : “Je vais te demander ton numéro.
— Je ne donne pas mon numéro comme ça.
— C’est justement parce que tu as des standards que je te le demande. Mais bon… Je comprends… Dis, est-ce que tu aimes les sorties ?
— Oui, bien sûr.
— Alors, voici ce que je te propose. Je voudrais t’inviter à faire une sortie avec moi. Mais puisque tu ne donnes pas ton numéro, alors comment faire pour te joindre ?”
Et tu te tais… Elle te proposera son adresse e-mail ou son Facebook. Ou elle finira quand-même par te donner son numéro.
Petite parenthèse : ne confonds pas insister et persister. Insister signifie continuer en étant lourd. Persister signifie continuer en étant léger et nonchalant.
Erreur n° 9 : donner des conseils non sollicités
C’est lourd et ça ne sert à rien.
Elle : “Je sors ce soir au club x.”
Lui : “Tu devrais aller au club y. C’est plus chic. Il y a plus de salles. Et les boissons y sont moins chères.”
Et alors ? Elle te dira peut-être : “Ah ok… Je devrais y jeter un coup d’œil.” Crois-tu qu’elle ira vraiment y jeter un coup d’œil ? Peut-être, mais ça ne sera pas à cause de ton conseil.
Solution : ne donne pas de conseils non sollicités. Donne-lui des conseils seulement si elle en demande.
Erreur n° 10 : tenir un débat
Laisse tomber la philosophie, la politique, l’environnement, l’art, la culture, la morale, etc. C’est trop lourd tout ça. De plus, ces sujets trop sérieux augmentent le risque de conflit.
C’est une erreur que je commets encore trop souvent. Si j’entends une connerie, je ne peux m’empêcher de donner ma vision plus fondée, riche et nuancée.
Résultat ?
D’abord conflit.
Ensuite branlette.
Vive la branlette ! :-)
Pour niquer, mieux vaut parfois se taire que d’avoir raison.
Solution : garde un ton léger et joueur. Ne te prends pas au sérieux. Dès que tu sens que le débat risque d’être lancé, change instantanément de sujet.
Erreur n° 11 : ne dire que des choses positives
Lui : “C’est quoi ton prénom.
— Marie.
— Jolie prénom. Et tu fais quoi dans la vie ?
— Je suis caissière.
— Ah, intéressant… Et tu habites où ?
— J’habite près de la gare.
— Waouw ! C’est un très beau quartier.”
Cet exemple peut te sembler exagéré, mais crois-moi… J’ai vu des mecs interagir de cette façon trop enthousiaste. C’est faux, mou et lèche-cul. Est-ce qu’il parle ainsi avec ses amis ? J’espère que non. Alors je ne vois pas pourquoi il devrait parler ainsi avec les femmes.
Solution : de nouveau, relax… Détends-toi… Comporte-toi “normalement”.
Erreur n° 12 : se plaindre
“Les politiciens, c’est tous des escrocs… Il ne fait que pleuvoir dans ce pays de merde… Pfff… Je n’ai vraiment aucune chance… La vie coûte trop cher, heureusement qu’il y a les soldes…”
Eh oui… Je rencontre de temps en temps des mecs qui parlent ainsi aux femmes. Souvent ils parlent ainsi tout court. Amis, famille, collègues… Peu importe. Ils parlent ainsi avec tout le monde. Ils ont une vision noire du monde en général.
Solution : se lancer dans le développement personnel et plus précisément dans le développement de l’optimisme.
Parler aux femmes, erreur n° 13 : l’insulter
On le sait tous… Mais je me dois de le mentionner, ne fut-ce que brièvement, car il y a encore trop de mecs qui le font.
Il l’aborde. Elle le nie ou le rejette. Il l’insulte : “Sale pute. Tu te prends pour qui, connasse ? Tu ne me mérites même pas.”
Le seul avantage est qu’il a au moins pu ventiler sa frustration. Mais ça reste quand-même minable.
La solution : envoyer ces mecs à l’armée pour leur apprendre un peu de respect.
Erreur n° 14 : s’excuser et se justifier
Holala… J’ai honte quand j’y repense. C’était il y a environ dix ans. J’étais parti en vacances. Un pote devait me rejoindre. Au dernier moment il avait annulé car sa copine avait rompu avec lui. J’étais là, tout seul comme un petit malheureux, et je voulais faire la fête. Voici l’histoire…
Je marche dans la rue. Je repère deux filles. Je veux les aborder, mais je chie dans mon froc. La petite voix dans ma tête se met en marche. Et quand tu chies dans ton froc, tu connais très bien le ton de cette petite voix : “Tu n’es pas assez bien. Tu vas te faire rejeter… Blablabla…”
Dans mon cas c’était : “T’es en vacances tout seul. T’es un perdant minable. Si tu les abordes elles auront pitié de toi. Elles penseront que t’es un cas social n’ayant pas d’amis. Aaah… Tu dois leur expliquer pourquoi t’es tout seul. Elles comprendront et ça augmentera tes chances qu’elles acceptent l’invitation.”
Je prends mon courage à deux mains et les aborde : “Salut les filles. Désolé de vous déranger. Je suis ici en vacances. Mon pote devait me rejoindre, mais sa copine a rompu et il n’est donc pas venu. Il me l’a fait savoir au dernier moment. À cause de ça, je n’ai personne avec qui faire la fête ce soir. Est-ce que ça vous dit de venir faire la fête avec moi ?”
Putain, pendant que je prononçais ces paroles je sentais l’ambiance devenir lourde… Très lourde… Insupportable.
Elles : “Désolé mais nous avons quelque chose de prévu pour ce soir. Tu as l’air d’un mec sympa. Tu trouveras sûrement quelqu’un qui voudra t’accompagner.”
Quelle humiliation. Non pas à cause du refus, mais à cause de ma démarche minable. J’étais content de les avoir abordées. Ça m’a instantanément réveillé : “Non mais… Quel con ! C’était tellement prévisible, mais je l’ai quand-même fait. Où avais-je la tête ?”
La solution est évidente : ne pas s’excuser, ne pas se justifier. Jamais !
Erreur n° 15 : ne pas dévoiler tes intentions
Ceci est LE point le PLUS IMPORTANT ! Si tu veux niquer cette nana, peu importe l’école de séduction à laquelle tu adhères, tôt ou tard tu devras lui faire comprendre pourquoi tu l’as accostée. Dévoiler tes intentions est tout simplement le meilleur moyen de relancer la conversation, de raviver la tension et de… conclure.
Reprenons l’exemple de la consultante en finances.
Lui : “Tu fais quoi comme travail ?
— Je suis consultante en finances.
— Ah bon ? Quel est ton avis sur la crise économique ?
— Les banques prennent plein de risques sur le dos du contribuable pour faire plus de bénéfices. Si leurs affaires marchent bien, ils gardent les profits. Si ça va mal, alors c’est nous qui devons venir à leur rescousse en payant des impôts. Je ne trouve ça pas juste.
— Je suis d’accord avec toi. Mon oncle a perdu beaucoup d’argent à cause de la crise des prêts hypothécaires à haut risque. C’est quoi la solution, tu penses ?
— Le système est compliqué. Il a plein de mesures envisageables.
— Comme par exemple ?
— Ben, il devrait y avoir des règles plus strictes pour les banques commerciales. Bla bla bla…”
Zzzzzzzz… Boooooooriiiing !
Et maintenant ?
Toi : “Tu fais quoi comme travail ?
— Je suis consultante en finances.
— Ah bon ? Quel est ton avis sur la crise économique ?
— Les banques prennent plein de risques sur le dos du contribuable pour faire plus de bénéfices. Si leurs affaires marchent bien, ils gardent les profits. Si ça va mal, alors c’est nous qui devons venir à leur rescousse en payant des impôts. Je ne trouve ça pas juste.
— Je suis d’accord avec toi. Mon oncle a perdu beaucoup d’argent à cause de la crise des prêts hypothécaires à haut risque. C’est quoi la solution, tu penses ?
— Le système est compliqué. Il a plein de mesures envisageables.
— Dis, bien que je trouve ça un sujet intéressant, je ne t’ai pas abordée pour parler d’économie. Je t’ai vue et je te trouve super sexy. C’est pour ça que je t’ai abordée.”
Tu sens la différence ?
Pour conclure (l’article, faut bien préciser), ces quinze erreurs peuvent donner l’impression que parler aux femmes est quelque chose de difficile. Ces erreurs ne sont pas fatales.
Tu peux commettre des erreurs et tu en commettras. C’est sûr ! Mais ce n’est pas grave. Le plus important est de te détendre et de ne pas trop te prendre aux sérieux. C’est tout…
Photo : Jean Béraud – Au café, dit l’Absinthe
Bonjour à tous. J’étais en train de me demander l’erreur que je faisait pour que tant de belles discussions tournent en ennui mortel. J’ai relevé: 6, 4, 7, 9, 15. Je sais, ça fait beaucoup pour une seule personne. Mais grace à toi Konsti, je sais maintenant quoi changer. J’ai faillis oublier: merci infiniment!
Merci pour ces piqûres de rappels !!!
Erreurs 9 et 10 pour moi de temps en temps, quand je tombe sur une quiche… Et non c’est moi le cake… Grrrr ! Comment merder en beauté… ;)
Merci encore Konsti.
Cher Konsti. Erreur n 14 : dans ta phrase de drague tu décris le situation, tu es honnête et direct, tu exprimes tes intentions. Je ne vois pas ou ça va pas. À part l’excuse…
Merci pour ta réponse.
Oui j’avais relevé la même chose. Mais je pense qu’il voulait insister sur le non-verbal qui a pu se révéler très “creepy”. Car la même phrase d’approche avec confiance et enthousiasme, elle me plait assez : -)
Merci Jlaw, c’est exactement ça. C’est vrai que ma phrase de drague en soi n’est pas si mauvaise que ça.
Mon intention, c’était ça le problème. C’est-à-dire, je voulais être compris et accepté, voire même “pardonné”. J’étais en demande, j’étais bizarre… Comme si je faisais quelque chose de mal.
Bref, je chiais dans mon froc ! :-)