Bienvenue chez Les grands séducteurs de l’histoire. Dans cette catégorie tu découvriras des mini-biographies agréables à lire des plus grands séducteurs de l’histoire. Avec l’explosion des sites de séduction, nous avons tendance à oublier que la séduction est de tous les temps. Le but des grands séducteurs de l’histoire est justement de te faire (re)découvrir ces personnages remarquables afin de pouvoir t’en inspirer. Tu verras, tes cours d’histoire n’ont jamais été aussi chouettes. Je te souhaite un agréable voyage dans le temps.
Alain Delon, en voila une belle gueule. Un visage ovale parfait, des lèvres bien rondes, un nez aquilin et au milieu de tout ça des yeux océans.
Sans ce physique serions-nous la à blablater sur Alain Delon ? Certainement pas. Mais il existe des milliers de belles gueules et toutes ne font pas sa carrière.
Qu’est ce qui fait la différence ? Certainement son talent d’artiste. Acteur hors pair, il a tourné avec les plus grands réalisateurs et acteurs.
Mais il y a un autre domaine où décidément il était bien talentueux : avec les femmes. Des femmes à la tonne et pas que des boudins. En fait, pas de boudin du tout.
Monseigneur Alain Delon a un standing qu’il a su respecter tout au long de sa vie. Pas de “Josiane Balasko” sur la liste pourtant longue de ses conquêtes.
Petit tour d’horizon …
Alain Delon est né le 8 novembre 1935 dans les Hauts-de-Seine. Rien de bien excitant dans sa généalogie : il est le fils d’un propriétaire de cinéma et d’une préparatrice en pharmacie. Le seul petit exotisme familial est sa grand-mère paternelle qui est corse. Là non plus rien de bien excitant, mais faute de grive, on mange du merle.
En 1939, Alain a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Commence alors une petite errance. D’abord il est confié à une famille d’accueil, puis placé dans une pension catholique où il passe toute sa jeunesse.
De nos jours, on parlerait de lui en ce terme : “racaille”. Il est rebelle et indiscipliné, et se fait renvoyer six fois de l’école.
Sa mère ayant épousé un charcutier, il s’en faut de peu que le sexe symbole du cinéma français finisse en débiteur de saucisses et faiseur de pâté. Le monde l’a échappé belle.
Gangster moustachu
Mais heureusement, l’histoire est en marche : à quatorze ans, il tourne dans un court-métrage intitulé “Le rapt”, réalisé par un ami de son père. Il y joue un gangster moustachu qui meurt à la fin. Est-ce la révélation ? On ne le saura pas, mais ce qui est certain c’est que l’univers du cochon ne l’a pas convaincu.
Puis, à dix-sept ans, il s’engage dans la marine nationale (faut bien s’occuper). Il est affecté en tant que matelot pendant la guerre d’Indochine. De son aveu, les valeurs de l’armée (rigueur, respect d’autrui, travail en équipe) auront une grande importance dans sa vie.
Retour à la case départ en 1956. Il doit enchaîner les petits boulots pour vivre. En traînant dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy. Celui-ci l’emmène au Festival de Cannes et là il ne passe pas aperçu, merci à la génétique.
Début de la gloire
C’est comme ça qu’il fait son entrée dans le milieu du cinéma : grâce à sa tronche !
Il apprendra son métier d’acteur sur le tas. Ça y est, c’est parti. À Cannes il a fait un essai réussi et les propositions pleuvent. Nous sommes au début de la gloire.
On ne va pas faire une liste de ses films, ce qu’il faut savoir c’est qu’il a commencé avec les autres monstres du cinéma. Dans les réalisateurs : Marc et Yves Allégret. Dans les acteurs : Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Brialy, Pierre Mondy… Nous aurons l’occasion de parler des actrices plus tard…
Les années 60 arrivent et l’heure du sacre aussi : “Plein soleil”, “Rocco et ses frères”, “Les amours célèbres”, “Le guépard”, “L’insoumis”, “Le samouraï”…. Une liste (non exhaustive) de films salués tant par la critique que par le public.
Que dire de la décennie des années 1970 ? Idem à la précédente : du succès toujours et encore. Avec Bourvil, Catherine Deneuve, Bernard Giraudeau, Gabin qui sera son idole…
Seulement voilà, les eighties et le disco ne porteront pas chance à notre ami. Les catastrophes arrivent. Il enchaîne casserole sur casserole et est répertorié comme le has been du cinéma. Dur dur après avoir volé dans les étoiles. Bref, les navets type “Le retour de Casanova”, “Ne réveillez pas un flic qui dort”, “Un crime” l’enfoncent toujours un peu plus bas.
Heureusement, la guigne le quittera, mais il faudra attendre la fin des années 90. Et son retour se fera tant au cinéma qu’au théâtre et à la télévision (on en a bouffé du Fabio Montale).
Séduction
On a à peu près fait le tour de sa carrière qui n’est d’ailleurs pas finie, reste la partie pour laquelle on est là : la séduction. Que dire… Plein de choses !
Premièrement, sa vie privée s’est souvent superposée à sa carrière cinématographique. Tout d’abord avec Romy Schneider. Il a partagé l’affiche plusieurs fois avec elle . Et elle reste de son aveu son plus grand amour. Ces deux-là formaient un couple de carte postale : beaux, jeunes, talentueux…
Mais bon, tout ne devait pas être si rose puisqu’il l’a quittée pour une autre. En l’occurrence sa partenaire dans “Le samouraï”, celle qui sera la mère d’Anthony Delon.
Ensuite, Mireille Darc, Anne Parillaud, Margerite Jarry, le top-model Rosalie Van Breemen avec qui il aura 2 enfants. Bref que des bombes sexuelles et là aussi la liste n’est pas exhaustive.
Comment a-t-il pu attraper dans ses filets autant de gros poissons ? On en revient toujours au même point : sa gueule, qui le rendait énigmatique, séduisant. Elle lui aura décidément rendu de beaux services. Ses choix de rôles dans ses films a fini de poser ce personnage ténébreux.
Et puis pour une femme, être au bras d’Alain Delon ça en jetait sacrément. Il n’avait donc pas besoin de mettre en place des stratégies de séduction. Il lui suffisait de laisser faire les choses.
Sa part d’ombre
Le personnage a quand même sa part d’ombre. Tout ce succès l’a rendu un peu prétentieux. Son esprit critique le concernant n’est pas très développé.
C’est une des rares personnes qui dit systématiquement du bien d’elle-même dans les interviews. Pire encore : à l’enterrement d’une personnalité il a dit : “Il m’aimait beaucoup”, alors qu’on dit plutôt “Je l’aimais beaucoup'” dans ces cas-là… C’était lors de l’enterrement de Claude Chabrol, en septembre 2010, en direct du JT de France 2.
Bref, il a une haute idée de lui-même et ne connait pas, ou alors seulement pour les autres, le mot “modestie”.
Je suis fier d’être né le 8 novembre comme Alain Delon. :-)